Quatre personnes sur dix souffrent de douleurs chroniques après un cancer
Une recherche de la VUB considère que l'éducation à la douleur et le mode de vie sont des éléments importants pour un traitement multimodal de la douleur post-cancer
Vendredi 4 février 2022 — Le 4 février est la Journée mondiale contre le cancer
Après le traitement du cancer, de nombreux patients continuent de ressentir des douleurs. En effet, environ 4 personnes sur 10 se plaignent de douleurs chroniques après avoir vaincu le cancer. Le groupe de recherche Pain in Motion de la Vrije Universiteit Brussel étudie les facteurs susceptibles de réduire cette douleur chronique. L'éducation à la douleur pendant et après le traitement du cancer joue un rôle important à cet égard.
Astrid Lahousse, chercheuse au sein du groupe de recherche Pain in Motion : « Il est possible de prendre des médicaments contre la douleur mais leur diminution progressive est conseillée à long terme pour réduire le risque de dépendance, d'abus et d'effets secondaires. De nombreux patients atteints de cancer déclarent ne pas avoir suffisamment de connaissances sur: la douleur pendant ou après le cancer, les méthodes possibles de gestion de la douleur et la manière d'obtenir un soutien en cas de besoin. Pain in Motion offre cette expertise à travers la recherche, l'éducation à la douleur et la thérapie pour celle-ci. L'éducation à la douleur expliquée selon une approche neuroscientifique peut conduire à des méthodes de gestion de la douleur plus actives et à des changements dans le mode de vie. »
L'équipe examine également les facteurs liés au mode de vie, tels que l’alimentation, l'exercice physique et la consommation de stimulants ainsi que leur incidence sur la douleur. Cette approche multimodale est nécessaire pour rendre l'éducation à la douleur aussi holistique que possible en combinant les aspects mentaux, émotionnels et physiques de la gestion de la douleur.
Lahousse : « Il est bien connu que l'amélioration du mode de vie peut réduire le taux de mortalité, les maladies concomitantes telles que les maladies cardiovasculaires et les effets secondaires liés au cancer, comme la fatigue et les problèmes psychologiques. Il est donc également important d'étudier les différents facteurs liés au mode de vie pendant et après le cancer en fonction de l'expérience de la douleur des patients cancéreux. »
Douleurs chroniques dues au stress
Après le traitement du cancer, une crainte de rechute peut causer un stress ou une détresse omniprésente. Cette situation de stress favorise la surproduction de marqueurs inflammatoires qui peuvent à leur tour provoquer de la fatigue, des troubles du sommeil, une dépression ou des symptômes de maladie. En outre, l'augmentation de l'inflammation dans l'organisme entraîne un dérèglement du système nerveux sympathique, ce qui peut accroître la douleur. Par ailleurs, le manque de sommeil peut rendre les gens plus irritables et plus sensibles à la douleur, ce qui peut créer un cercle vicieux empêchant certaines personnes de dormir à cause de la douleur.
Lahousse : « Reconnaître et traiter précocement la détresse peuvent mener à une meilleure gestion de la douleur. De plus, il est possible de briser ce cercle en apprenant aux patients à considérer leur sommeil différemment. »
Mouvement
Le fait d'être physiquement actif après un diagnostic de cancer augmente le taux de survie jusqu'à 30 %. L'activité physique a également un impact positif sur la fatigue, la dépression, la qualité de vie et la condition cardiovasculaire et musculo-squelettique. En plus de tous ces avantages, l'exercice peut également réduire la douleur.
Astrid Lahousse : « Apprendre à bouger progressivement peut rendre notre corps plus résistant à la douleur grâce à l’activation de voies qui sont capables d’atténuer la douleur. »
Nutrition
Des recherches ont démontré que les personnes en surpoids sévère ont plus de risques de développer des symptômes de douleur chronique.
Lahousse : « À l'heure actuelle, il y a un manque de preuves de la valeur ajoutée de la nutrition dans la gestion de la douleur chronique dans cette population mais la nutrition peut certainement être prometteuse et davantage de recherches sont donc encore nécessaires. »
Stimulants
Il est prouvé depuis longtemps que la consommation excessive de stimulants a un effet négatif sur la santé. Quel est le rapport avec la douleur chronique ?
Lahousse : « Les cigarettes et l'alcool ont un effet narcotique et cela peut bien sûr apporter un soulagement à court terme. Par contre, les effets à long terme ne sont pas positifs pour les personnes souffrant de douleurs chroniques. Il est donc important, là aussi, d'étudier l'effet de ces stimulants de ce groupe. »
Pain in Motion est un groupe de recherche international qui s'engage à améliorer la compréhension des mécanismes biopsychosociaux de la douleur par le biais d'études sur différents groupes de population souffrant de douleurs persistantes. Ils fournissent également des soins spécialisés aux patients souffrant de douleurs chroniques. En collaboration avec le groupe de recherche Rehabilitation Research, deux nouvelles études sont actuellement menées dans différentes régions de Belgique afin d'offrir une éducation à la douleur aux femmes ayant des antécédents de cancer du sein et qui continuent de lutter contre des douleurs persistantes.
Coordonnées de contact :
Astrid Lahousse
Groupes de recherche « Pain in Motion » et « Rehabilitation Research ».
+32456196947
Lien vers la recherche :
https://doi.org/10.3390/jcm11010195
De VUB en kankeronderzoek
VUB is een Urban Engaged University die zich sterk inzet voor de strijd tegen kanker door middel van wetenschappelijk onderzoek. Wetenschappers uit verschillende disciplines – geneeskunde, bio-ingenieurswetenschappen, farmacie, kinesitherapie, psychologie - werken daarbij interdisciplinair samen. Fundamenteel en klinisch wetenschappelijk onderzoek rond kanker gaan hand in hand. Daarom is ook het UZ Brussel, het universitair ziekenhuis van de VUB, een belangrijke partner in onderzoek, therapie en zorg. Meer awareness rond kanker is nodig ter preventie en genezing van kanker. Meer awareness rond wetenschappelijk kankeronderzoek komt de zoektocht naar kankerremedies en het welzijn van kankerpatiënten ten goede. VUB is daarom dankbaar voor een initiatief als Werelkankerdag op 4 februari.
VUB Foundation, de fondsenwervende dienst van de VUB, helpt in de zoektocht naar financiële onderzoeksmiddelen. Met het VUB Yamina Krossa Fonds ondersteunt VUB Foundation borstkankeronderzoek het onderzoek naar de ontwikkeling van een potentieel kankervaccin van professor Damya Laoui en haar team (VUB-VIB). Het VUB-UZB Paul De Knop Fonds is één van de andere initiatieven. Bij de prorector van de Vrije Universiteit Brussel werd vlak na zijn mandaat als rector melanoomkanker vastgesteld. Tijdens zijn behandeling in het UZ Brussel door Prof. Bart Neyns en zijn onderzoeksteam onderging Paul De Knop immunotherapie, een veelbelovende lichaamseigen celtherapie. Als dankbare patiënt richtte hij het VUB-UZB Paul De Knop Fonds op om meer mensen, sneller en betaalbaar uit hun penibele toestand te helpen.
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