L'image de Bruxelles comme lieu de vie est soit très positive, soit très négative

Ville sale, dangereuse et agitée ou ville agréable, verte et culturelle

Mardi 4 octobre 2022 — La revue Cities, qui fait autorité en la matière, a publié un article sur la perception de Bruxelles comme lieu de vie. Pour cette étude de la VUB, des chercheurs en sciences de la communication du groupe de recherche ECHO, les professeurs Joke Bauwens et Pascal Verhoest, ont travaillé avec le sociologue Petrus te Braak du groupe de recherche TOR. Ils ont étudié le lien entre la perception de Bruxelles comme lieu de vie et l'exode urbain. L'article paru dans Cities révèle que les perceptions de Bruxelles en tant que ville où habiter sont très polarisées. L’« analyse de résonance » menée auprès de 1 056 personnes montre que l'image que les Bruxellois et les anciens Bruxellois ont de leur ville en tant que lieu de vie prédit leur comportement en matière de déménagement de manière statistiquement significative, en plus d'indicateurs connus tels que le revenu et la composition de la famille.

« D'un côté, nous avons des personnes qui voient Bruxelles comme une ville sale, agitée et dangereuse et qui perçoivent son aspect cosmopolite de manière négative. De l'autre , nous trouvons des personnes qui considèrent Bruxelles comme une ville agréable et verte et l'apprécient comme lieu de vie en raison de son caractère multiculturel et de son offre culturelle diversifiée », explique Joke Bauwens.

Les auteurs ont développé une nouvelle méthode de recherche pour cette étude, l'analyse de résonance. Les chercheurs ont baptisé ainsi cette méthode, car elle permet de cartographier de manière schématique la résonance mentale d'une expérience, d'un sujet ou d'un message médiatique. L'analyse statistique permet de déterminer dans quelle mesure des schémas de pensée similaires sont partagés par des groupes de personnes plus vastes. Cette recherche forme un diptyque avec une étude sur la perception de Bruxelles comme lieu de vie dans la presse néerlandophone et francophone. Cette recherche a déjà été publiée dans Brussels Studies.

Les médias renforcent la polarisation

Les chercheurs ont également retrouvé cette image polarisée de Bruxelles en tant que cadre de vie dans une analyse de contenu comprenant un total de 800 articles portant sur le thème de la vie à Bruxelles. L'analyse inclut aussi bien la presse francophone que néerlandophone. Soit les journaux décrivent Bruxelles comme une ville dynamique dotée d'une vie sociale et culturelle riche, soit ils la dépeignent comme une ville où la criminalité et les problèmes multiculturels sont endémiques.

« Nous voyons même ces images positives et négatives revenir dans un seul et même journal. Les journaux de qualité s’intéressent davantage à la façon dont la gestion de la ville influe sur la qualité du cadre de vie, tant au sens positif que négatif. Les journaux plus populaires s’y attardent nettement moins et rapportent davantage ce qui se passe sans aborder les questions de gouvernance, les solutions et les mesures », indique Joke Bauwens.

Liens vers les articles :

Cities - https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S026427512200258X

Brussels Studies - https://journals.openedition.org/brussels/6155

Contact :

Joke Bauwens, VUB - Sciences de la communication - groupe de recherche ECHO

Courriel : [email protected]

Tél : 0472 29 10 10

Pascal Verhoest, VUB - Sciences de la communication - Groupe de recherche ECHO

Courriel : [email protected]

Tél : 0478 77 08 46

Petrus te Braak, VUB - Sociologie - groupe de recherche TOR

Tél : 0471 08 36 25