La mobilité après la crise du COVID-19

La mobilité après la crise du COVID-19

Moins de navettes, plus d’exercice en plein air et plus d’espace pour les cyclistes

Afin de mieux comprendre l’impact des mesures Corona sur le comportement de mobilité en Belgique, le groupe de recherche MOBI de la Vrije Universiteit Brussel a mené une enquête sur le comportement de déplacement. « Les résultats montrent que le vélo, et plus particulièrement le vélo électrique, gagne en popularité. Les grands perdants sont les transports publics », indique la chercheuse Alice De Séjournet.

Constatations :

  • Trois quarts des répondants n’ont pas fait la navette pendant le lock-down.
  • 40 % ont indiqué qu’ils ne feraient pas non plus la navette après l’assouplissement des mesures, principalement parce que le télétravail est obligatoire ou possible au sein de l’entreprise.
  • 55 % des personnes qui font à nouveau la navette ont indiqué qu’elles le feraient aussi souvent qu’avant le lock-down, tandis que 40 % d’entre elles aimeraient le faire moins souvent.
  • Pour les navetteurs, l’utilisation de la voiture reste au même niveau qu’avant. La marche (19 %) et le vélo (13 %) augmentent sensiblement dans la part modale, au détriment de l’utilisation des transports publics, avec une popularité grandissante du vélo électrique.
  • Les répondants ont déclaré qu’ils utiliseraient moins les transports publics, allant du métro (-39 %) au train (-12 %).
  • 65 % des répondants ont indiqué sortir pendant le lock-down dans le seul but de faire activement de l’exercice, tandis que 52 % des personnes interrogées ont indiqué sortir davantage pour faire de l’exercice après l’assouplissement des mesures qu’elles ne le faisaient auparavant.

Constatations sur le comportement de mobilité à des fins d’achats

  • 10 % des répondants ont commandé pour la première fois des repas préparés à livrer ou à emporter. 
  • 10 % ont fait pour la première fois des courses en ligne.
  • 25 % ont fait plus de courses en ligne que d’habitude.
  • 65 % ont indiqué aller moins souvent faire leurs courses en magasin que d’habitude.
  • Pour les produits non alimentaires, les personnes interrogées ont également indiqué qu’après les mesures, elles iraient moins souvent au magasin et commanderaient davantage en ligne pour être livrées à domicile.
  • 20 % des répondants iront manger à l’extérieur plus souvent qu’avant dès la réouverture de l’horeca, tandis que 1 personne sur 3 le fera moins souvent.

Quid des transports publics ?

L’enquête a également analysé la (ré)utilisation des transports publics. « Les transports publics sont clairement les grands perdants. Cette tendance s’observe également à l’étranger, avec une chute à 40 % des capacités antérieures. Les résultats de notre enquête montrent que la plupart des usagers trouvent important de connaître le taux d’occupation des transports publics. Cela s’avère être la mesure la plus convaincante pour que les usagers reprennent les transports publics, plus encore que le port de masques buccaux. Les sociétés de transport public pourraient donc récupérer une partie de leurs clients en fournissant ces informations », indique la professeure Lieselot Vanhaverbeke, coordinatrice de l’enquête.

L’avenir 

La professeure Cathy Macharis, co-directrice de MOBI : « Cette crise peut constituer un tournant vers un système de mobilité plus durable. Trois quarts des répondants indiquent également que cette crise est une bonne opportunité de changer la politique menée en matière de mobilité et d’espace public. 60 % des personnes interrogées sont d’accord pour accorder plus d’espace aux piétons et aux cyclistes au détriment des voitures, tandis que 25 % s’y opposent expressément. En outre, 50 % sont favorables à la fermeture des abords des écoles aux voitures avant et après les heures de cours, tandis que 1 personne sur 3 est contre. La moitié des répondants sont convaincus qu’un système de mobilité plus durable contribuera à atteindre les objectifs climatiques globaux ».

Les réponses de 614 répondants ont été analysées, avec une bonne représentation de tous les groupes d’âge et une surreprésentation des personnes hautement qualifiées. L’enquête a été menée tant à Bruxelles qu’en Flandre et en Wallonie.

 

Contact :

Cathy Macharis

Co-directrice de MOBI

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0479/39.55.49

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