Un sac à main à base de champignons : une équipe de la VUB fabrique le premier sac à main durable en cuir de mycélium

Un sac à main à base de champignons : une équipe de la VUB fabrique le premier sac à main durable en cuir de mycélium

À la VUB, une équipe de biologistes, de bioingénieurs, d’architectes et de développeurs de produits a créé pour la première fois un sac à main entièrement en matière d’origine biologique et biodégradable à base de mycélium. Le mycélium peut être considéré comme la structure racinaire des champignons et forme un réseau dense de fils blancs dans le sol, sur le bois ou d’autres matières organiques. Cultiver le mycélium en laboratoire permet d’obtenir un matériau qui peut par la suite être transformé en un substitut du cuir animal ou synthétique.

Sac à main à base de mycélium © Anouk Verstuyft
Sac à main à base de mycélium © Anouk Verstuyft
Sac à main à base de mycélium © Anouk Verstuyft
Sac à main à base de mycélium © Anouk Verstuyft

Simon Vandelook, doctorant à la VUB subsidié par le FWO-Vlaanderen (fonds pour la recherche scientifique en Flandre), a extrait plusieurs souches fongiques de la forêt de Soignes pour ses recherches. En laboratoire, il a pu cultiver les souches dans une boîte de Pétri et sélectionner celles qui présentaient le réseau de filaments mycéliens le plus dense. L’avantage est que les filaments des champignons peuvent se développer sur un large éventail de déchets ou de sous-produits organiques de l’agriculture et de l’industrie. En outre, le matériau obtenu est biodégradable, ce qui crée un processus circulaire. « Une partie de la recherche a consisté à optimiser les conditions de croissance du mycélium et à caractériser la biomasse obtenue afin d’obtenir le matériau le plus solide possible », explique le doctorant. Au total, il faut environ deux semaines pour cultiver suffisamment de matière pour fabriquer un sac à main, par exemple. Une méthode durable et relativement rapide, donc.

Le cuir de champignon n’est pas à proprement parler une nouveauté, mais il n’est pas encore assez solide et de bonne qualité pour être utilisé dans la fabrication de produits tels que les vêtements, les chaussures, les sacs ou les sièges. C’est pourquoi il est encore souvent combiné à des matières non durables telles que les matières plastiques. L’équipe de la VUB a mis au point une méthode de renforcement basée sur des composants biosourcés, ce qui améliore considérablement la durabilité du produit. La recherche a abouti au développement du premier prototype d’un sac à main 100 % durable. Pour y parvenir, les chercheurs ont reçu l’aide d’Anouk Verstuyft, développeuse de produits, qui a utilisé une technique de découpe et de gravure au laser pour créer le prototype : « Nous n’en sommes qu’au début d’un processus de recherche et de développement plus approfondi. Par exemple, des recherches supplémentaires pourraient être menées pour donner des couleurs au matériau ».

« C’est exact », confirment les professeures Elise Vanden Elsacker et Eveline Peeters : « Ces résultats représentent pour nous le point de départ d’une collaboration avec des partenaires industriels destinée à tester d’autres applications potentielles de ces matériaux ». « Pour le moment, nous tuons le mycélium par traitement thermique, mais avec le temps, nous pourrions le garder en vie, ce qui rendrait potentiellement le matériau autoréparant. À l’heure actuelle, il s’agit néanmoins de perspectives futuristes, de recherches sur lesquelles nous travaillons avec le projet européen international récemment lancé FUNGATERIA. »


Coordonnées de contact :

Simon Vandelook (recherche sur le mycélium)

Anouk Verstuyft (développement et conception de produits)

Professeure Elise Vanden Elsacker

Professeure Eveline Peeters

Fungateria : fungateria.eu

 

 

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