Un chercheur de la VUB veut briser le tabou entourant l’accompagnement de la mort

Un chercheur de la VUB veut briser le tabou entourant l’accompagnement de la mort

La mort et le processus de décès sont de plus en plus l’apanage des professionnels cliniques et du monde médical, ce qui crée une distance culturelle et sociale. Cette distance culturelle vis-à-vis de la mort influence fortement la façon dont nous nous sentons (mal) à l’aise avec l’idée du décès. Que dire par exemple à une personne gravement malade qui souhaite parler de la mort ? Ou que faire lorsque vous voyez l’état mental d’une personne se détériorer considérablement ? Souvent, notre rapport à la situation nous fait ressentir un sentiment d’insécurité et nous avons parfois tendance à éviter ces personnes.

© Bert Quintiens
© Bert Quintiens

Pour mieux comprendre dans quelle mesure le grand public se sent mal à l’aise lorsque quelqu’un d’autre souffre ou meurt, et si ces sentiments sont liés à des caractéristiques ou à des expériences personnelles spécifiques, Bert Quintiens, du groupe de recherche End-of-Life Care (soins de fin de vie) de la VUB, a mené une vaste enquête dans le cadre de sa thèse doctorale. Par ce biais, près de 1 900 participants issus de toute la Flandre ont fourni des données sur leur expérience personnelle des sentiments qu’ils éprouvent lorsqu’ils assistent à la mort d’une personne. « Sans surprise, il s’est avéré que c’est le fait de devoir regarder des personnes souffrir ou d’annoncer à quelqu’un qu’il va mourir qui provoque le malaise le plus intense », explique le chercheur. L’étude a également montré que le sentiment de malaise diminuait considérablement si l’on avait déjà été confronté à un décès par une expérience professionnelle et/ou culturelle (par exemple, en travaillant comme infirmière ou en ayant lu un livre sur la mort), en étant (ou en ayant été) un aidant familial, ou si l’on avait davantage de connaissances sur les soins palliatifs. « Cela signifie qu’il est possible de briser le tabou qui entoure l’accompagnement du décès et de la mort en exposant davantage les individus à ce phénomène naturel par le biais d’expériences culturelles et personnelles, ainsi qu’en augmentant les connaissances générales sur les soins palliatifs », poursuit M. Quintiens. « Notre étude est un excellent exemple qui permet d’identifier les aspects sociaux et sociétaux de la compassion et elle recoupe la déclaration d’intention d’université compatissante de la VUB », conclut-il.

Cette publication est parue dans le numéro de novembre 2023 du Journal of Pain and Symptom Management:

Quintiens, B., Smets, T., Chambaere, K., Van den Block, L., Deliens, L., Sallnow, L., & Cohen, J. (2023). Discomfort with suffering and dying, a cross-sectional survey of the general public. Journal of Pain and Symptom Management, 66, 529-540.e6. https://doi.org/10.1016/j.jpainsymman.2023.07.003


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