Les déchets médicaux pourraient être la solution pour une recherche sans expérimentation animale sur la stérilité masculine

Les déchets médicaux pourraient être la solution pour une recherche sans expérimentation animale sur la stérilité masculine

Du 19 au 21 septembre inclus, assistez au Symposium Joint 3R sur les méthodes de recherche n’impliquant pas d’expérimentation animale (campus de la VUB à Jette)

Mardi 19 septembre 2023 - Ces dernières décennies, le nombre de cas de stérilité, en particulier de stérilité masculine, a augmenté au niveau mondial. Le Dr. Yoni Baert de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) étudie le déclin de la fertilité chez les hommes. Malgré la hausse des cas de stérilité, les scientifiques ne disposent pas d’un modèle in vitro pertinent autre que le corps humain pour mener des études approfondies. « Les animaux de laboratoire peuvent être remplacés par des organoïdes testiculaires de déchets médicaux humains », déclare M. Baert.

La fertilité masculine décline à vue d’œil. « Ces cinquante dernières années, la production de sperme a presque diminué de moitié. Il existe clairement un problème », affirme M. Baert. « Des preuves indirectes indiquent que cela serait dû à des éléments qui s’introduisent dans notre corps via l’air et l’alimentation ou qui entrent en contact avec notre peau. Ces substances ont probablement une incidence sur le fonctionnement normal des testicules. En outre, il existe de nombreuses autres causes que nous ne connaissons pas encore. Il est donc urgent d’élaborer un modèle d’étude pour les testicules, tant pour mener des recherches fondamentales sur le fonctionnement du système reproducteur que pour étudier l’incidence de certaines substances. À cette fin, la plupart des chercheurs recourent jusqu’à présent à l’expérimentation animale. »

Le Dr. Baert souhaite introduire un modèle basé sur des organoïdes. Un organoïde est un organe artificiel fabriqué en laboratoire à l’aide de cellules souches. Jusqu’à présent, M. Baert utilisait des cellules de souris, mais il a trouvé une autre solution, d’origine humaine. « Les déchets médicaux, c’est-à-dire les tissus provenant de personnes qui ont subi une opération, peuvent constituer une option intéressante », explique M. Baert. « Habituellement, ces déchets sont jetés. Cependant, il s’agit parfois de très gros organes dont nous pourrions recueillir des millions, voire des milliards de cellules afin de mener une recherche in vitro. » Dans ce cas, aucune expérimentation animale n’est alors nécessaire et les cellules sont d’origine humaine. « La recherche n’impliquant pas d’expérimentation animale est très importante à mes yeux », confie M. Baert. « Tout d’abord, le travail avec des animaux de laboratoire n’est pas agréable, coûte très cher et n’est pas toujours applicable. Les résultats de recherches menées sur des animaux ne sont en effet pas toujours pertinents pour l’Homme. L’expérimentation animale comprend de nombreux inconvénients. Il faut admettre que nous sommes parfois obligés d’y recourir. Toutefois, si c’est possible, notre objectif doit être de l’éviter. »

Dr. Yoni Baert
Dr. Yoni Baert

Le Dr Yoni Baert fait partie des groupes de recherche de la VUB In vitro Toxicology & Dermato-Cosmetology (IVTD) et Biology of the Testis (BITE). Par ailleurs, il est membre de IC-3Rs, un centre d’innovation de la VUB qui encourage le recours aux 3 R et transmet ses connaissances sur les méthodes de recherche n’impliquant pas d’expérimentation animale. Le principe des 3 R se compose de 3 piliers : remplacer l’expérimentation animale par d’autres méthodes de recherche (Replacement), réduire le nombre d’animaux de laboratoire (Reduction) et affiner les recherches afin d’entraîner le moins de désagréments ou de souffrance possible et d’améliorer le bien-être animal (Refinement).

Assistez au Symposium Joint 3R

Du 19 au 21 septembre inclus, IC-3Rs, EU-TWINALT et RE-Place organisent un symposium sur le campus de la VUB à Jette consacré aux méthodes de recherche n’impliquant pas d’expérimentation animale. Des chercheurs du monde entier échangeront sur la manière dont ils utilisent des méthodes n’impliquant pas d’expérimentation animale. Ce n’est que l’une des nombreuses initiatives entreprises par les organisateurs pour sensibiliser les scientifiques, les instituts de recherche publics, le secteur et les autres parties concernées au remplacement de l’expérimentation animale par d’autres méthodes lorsque cela est justifié d’un point de vue scientifique, et à convaincre ces derniers de s’engager dans cette voie.

Le 21/09/2023, lors du symposium, le Dr. Yoni Baert parlera des recherches n’impliquant pas d’expérimentation animale qu’il mène sur un modèle humain in vitro pertinent pour la recherche sur la stérilité masculine.

Découvrez le programme complet ici.

Pour plus d’informations

  • Dr. Yoni Baert : 02/4774594
Nathalie Vlaemynck
Nathalie Vlaemynck Woordvoerder en algemeen perscontact (beschikbaar op maandag, dinsdag en woensdagvoormiddag)
GF
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