Des chercheurs de la VUB mettent au point les médicaments du futur
Les hauts taux d’octroi de financement européen montrent que la Vrije Universiteit Brussel est fortement engagée dans la recherche et l’innovation. De nouvelles technologies biomédicales développées à la VUB débouchent déjà aujourd’hui sur de nouveaux médicaments. Deux chercheurs de premier plan ont obtenu un financement durable pour leurs recherches avant-gardistes dans le cadre du programme Methusalem du gouvernement flamand.
Le professeur Thierry VandenDriessche, titulaire d’un doctorat et membre du département de Gentherapie en Regeneratieve Geneeskunde (thérapie génique et médecine régénérative), est fortement engagé dans la thérapie génique et est une autorité reconnue dans le domaine. L’ADN humain est composé de trois milliards de lettres chimiques qui constituent nos gènes. Les maladies héréditaires sont causées par des fautes de frappe chimiques dans notre ADN qui menacent la qualité de vie des patients atteints comme une épée de Damoclès. Les maladies musculaires héréditaires, telles que la maladie de Pompe et la dystrophie musculaire, entraînent une détérioration progressive des muscles et du cœur, ce qui réduit considérablement l’espérance de vie. Les traitements actuels sont insuffisants et n’offrent pas de solution durable. « Forts de plus de 30 ans d’expérience en matière de recherche sur la thérapie génique, nous visons à développer une nouvelle stratégie pour guérir efficacement les maladies musculaires héréditaires potentiellement mortelles. En l’occurrence, nous voulons nous attaquer à la cause du problème. En transportant de manière efficace et sûre des copies fonctionnelles de gènes sains dans les muscles et le cœur, il est possible de faire disparaître les conséquences désastreuses de ces maladies », explique M. VandenDriessche. L’objectif final est de développer une solution durable qui non seulement améliore la qualité de vie des patients, mais peut également alléger la charge socio-économique qui pèse sur la société. En outre, cette stratégie innovante de thérapie génique peut être largement exploitée pour traiter d’autres maladies musculaires héréditaires, ce qui aura un impact positif sur la lutte contre la maladie et la souffrance humaine.
Le professeur et ingénieur Jan Steyaert, directeur du VUB-VIB Laboratorium voor Structurele Biologie (laboratoire de biologie structurale) est une autorité dans le domaine de la technologie des nanocorps et adopte une approche différente. « Les nanocorps, également appelés anticorps de chameau, ont été découverts dans nos laboratoires il y a exactement 30 ans par Raymond Hamers (2021+). Les travaux menés par la suite par moi-même et par de nombreux autres chercheurs à la VUB sont à la base d’une (r)évolution mondiale par laquelle les anticorps conventionnels utilisés dans la recherche et la médecine cèdent désormais systématiquement la place aux nanocorps. Comme cerise sur le gâteau de ma belle carrière, je souhaite développer avec mon équipe de toutes nouvelles applications en immunothérapie et ancrer de façon durable l’héritage des nanocorps à notre Alma Mater », confie Jan Steyaert. « Concrètement, nous voulons développer de nouveaux médicaments inspirés du fonctionnement naturel du système immunitaire pour traiter les patients plus efficacement et avec moins d’effets secondaires. Il a en outre l’ambition de créer une nouvelle entreprise pharmaceutique sur la base de ces connaissances. « Nous rassemblons également tout le savoir-faire en matière de nanocorps accumulé au cours des 30 dernières années afin de le partager avec la communauté scientifique à partir de l’année prochaine via une base de connaissances mondiale appelée NanoSaurus », conclut le chercheur.
Les deux chercheurs recevront chacun de la part du gouvernement flamand sur une durée de sept ans 2 100 000 euros pour leurs projets de recherche.
Contact :
Thierry Vandendriesche : thierry.vandendriessche@vub.be
Jan Steyaert : jan.steyaert@vub.be